dimanche 30 mars 2014

Départ pour Moncton



Ouverture des rideaux (non je ne suis pas à l'émission de Bataille et Fontaine (ouais c'est une vieille référence)). Un paysage blanc s'offre à moi. Il est tombé entre 2 et 5 cm cette nuit.
Le serveur de l'hôtel me dit que ce n'est rien et que cela n'empêchera pas les avions de décoller. Maudite habitude française que croire que tout s'arrête dès les premiers flocons.
Après un déjeuner copieux, je prends aussitôt la direction de l'aéroport.

L'aéroport Pierre-Elliot Trudeau de Montréal propose Wifi illimité et des prises un peu partout, ce qui est très pratique. Amsterdam ne proposait qu'un wifi limité à 1 heure et aucune prise pour recharger.
Un café pendant que je termine d'écrire un article. Puis je vais faire enregistrer mon bagage, 22,6kg à la pesée contre 23,3 en France. Aurais-je utiliser 700g de dentifrice et de gel douche. Bref la différence est énorme, à se demander quelle balance est la plus fiable.
Je passe la douane, un objet suspect oblige la douanière a fouiller mon sac à dos. Visiblement les rayons X n'ont pas appréciés la lecture de mon dico français/anglais. Le temps de remballer mes affaires, et je me retrouve en zone duty free. C'est bien moins grand qu'amsterdam.
Une petite pause repas au Tim Hortons, je remarque que les prix canadiens me sont vraiment étrangers, non seulement ils sont sans taxes, sans les Tips quand il faut les donner. Mais en plus de ça, des fois c'est plus cher et des fois moins cher qu'annoncés.

Puis vient l'heure de l'embarquement, ce dernier trajet se passe sans soucis majeur ne serait-ce que quelques turbulences, dans un paysage blanc. Un petit passage par une zone entrecoupée de bleu et nous voici de nouveau la tête dans les nuages.
L'arrivée à Moncton se fait dans un paysage blanc entrecoupé de quelques traces noires, signe du passage de déneigeuse.
Débarquement puis accueil de mon patron et de mon colocataire, direction l'appartement. C'est bien plus grand que ce que j'ai quitté précedement et surtout plus propre.
Une petite bière pour fêter mon arrivée dans un bar local, puis resto. L'accueil est plus que royal et je suis bien content d'être avec des français, il va falloir franchir la barrière de la langue. Le chiac/acadien et l'anglais vont certainement me poser quelques difficultés ces prochaines semaines.

vendredi 28 mars 2014

Premier jour sur le sol Canadien

La nuit a été reposante, l'ouverture des rideaux laisse dévoiler une blancheur partielle, les routes ont été dégagés depuis la dernière neige.
Le petit déjeuner est plus que royal, buffet à volonté, oeufs brouillés, pommes de terre, saucisses, lard, fruits au sirop, viennoiseries en tout genre, café, jus d'orange. Bref de quoi commencer formidablement la journée.

Ayant la journée devant moi, je décide de commencer les démarches canadiennes, en allant au Service Canada faire une demande de NAS (c'est un numéro unique qui permet de travailler au Canada).
Je cherche un arrêt de bus proche de l'hôtel. Montréal a beau être une grande ville, les transports en commun se font rare quand on sort du centre ville.
Un bus arrive. Je monte et demande comment rejoindre le centre ville, je suis accueilli plutôt froidement par le chauffard. Je lui demande également comment on paye ici pour le bus. Tu mets trois dollars dans la machine. Manque de chance pour moi, je n'ai que des billets.
Il me dit de réguler le trajet à la station de métro. La gentillesse des québecois est quelque peu légendaire, surtout qu'il me niaisait avec une autre passagère. L'accueil de l'étranger semble peu hospitalier et mon impression que les Français sont mal vus à Montréal se confirme.
Quand au bus, il est très sale, d'ailleurs ce n'est pas que le sien, trouver un bus propre ici semble un pari dur à relever. Le métro est tout de même bien plus propre.

Me voilà arrivé à la station de métro, honnête j'explique ma situation à une hôtesse du métro, qui me dit, t'en fais pas, prends un pass à la journée. Pour 10 dollars, je peux profiter du système bus/métro pour la journée.
Premier choc en arrivant dans Montréal, c'est la signalétique. Il n'y en a pas, les boulevards sont immenses et trouver le bon bâtiment me prend 30 minutes. Il va falloir se faire à cette démesure américaine.
Reste à trouver le bon bureau, là c'est plus simple, un panneau l'indique, heureusement car l'immeuble est immense.

Il ne reste plus qu'à attendre mon tour. La salle d'attente est bondée. On m'avait prévenu que les canadiens étaient relax au travail, il va donc falloir prendre son mal en patience.
1h30 d'attente plus tard et quelques renseignements demandés, j'ai enfin mon NAS. Je vais pouvoir travailler légalement au Canada.

Rue atypique de Montréal - Copyright Mathieu P
Je décide de faire un rapide tour de la ville, c'est très sale, la fonte des neiges y est pour beaucoup. Il y a aussi beaucoup d'itinérants et mon "No hablàs francès" que j'utilisais déjà en France me sort de ces rencontres.
La ville ne me plaît pas, il y a certes quelques endroits sympathiques mais globalement j'ai beaucoup de mal à y trouver du charme. Mais ce n'est qu'une étape, je décide de profiter et de faire un peu de tourisme.
Je me dirige vers Mont-royal, quartier prisé par nombre de Français, là aussi c'est sympa mais sans plus.
Tire d'érable - Copyright Mathieu P
Une cabane situé à la sortie du métro fera tout de même ma joie de la journée.
J'y fais ma première tire d'érable. Une personne fait couler du sirop sur de la glace, tu prends un bâton tu le roules sur lui-même, tu l'aplatis sur la glace, et tu peux déguster. C'est vraiment délicieux, semblable à une sucette de caramel mou mais avec le goût de sirop d'érable.
Pour 2 pièces, ça aurait été dommage de rater ça. Je remonte l'avenue Mont-royal, quelques rues typiques mais là aussi c'est très sale dans l'ensemble.

Un petit tour sur le parc du Mont-Royal, merci le bus, ça m'évite de grimper, d'autant que les premiers flocons tombent. Le panorama est gâché, par les nuages qui s'épaississent au-dessus de Montréal. Tant pis pour la photo.
Retour au métro, et à l'hôtel, les flocons tombent toujours. Paraît que c'est les derniers de l'année.

A bientôt.


jeudi 27 mars 2014

Baptême de l'air

Voilà le jour J est enfin arrivé, celui de mon premier baptême de l'air mais celui aussi du départ pour le Canada. Première étape Nantes-Amsterdam, sur la compagnie Hop d'Air France, avion étriqué, peu de place pour les jambes et un retard de 20 minutes accusé à l'arrivée.
La sensation du décollage est impressionnante, on se retrouve scotché au fauteuil, les oreilles qui commencent à bourdonner.

C'est amusant de voir que l'avion prend sans cesse de la hauteur.
Et une fois les nuages traversés, c'est un spectacle magnifique qui s'offre à nos yeux.
Un champ de nuages, tels des collines enneigées d'une blancheur parfaite. .

Puis vient le moment de l'atterissage, moment de soulagement pour mes jambes.

Débarquement à Amsterdam, 7 heures d'attente avant de traverser l'Atlantique. Heureusement un compagnon de voyage au départ de Nantes m'accompagne une grande partie de cette attente. Le temps de visiter une grande partie des nombreuses boutiques Duty Free et d'aller manger (et aussi il faut bien l'avouer de s'ennuyer), le temps d'embarquer arrive, cette fois dans un gros porteur. Plus de 7h de vol, l'avantage c'est que le vol se fait sur un KLM et chaque personne a son petit écran pour pouvoir y regarder des films.
Entre les nombreuses pause boisson/collation, le temps passe au final très rapidement et je commence à m'habituer à l'avion. Le vol se fait sans trop de problèmes mise à part une petite zone de turbulence et on arrive à Montréal à moitié enneigé.

C'est l'heure de passer à la douane puis de passer à l'immigration. Mon Permis de Travail est validé après une heure d'attente (je vais faire mon râleur de français, mais 15 personnes seulement devant moi, eux aussi en attente de visas, quand ils sont 6 douaniers à travailler, je trouve ce délai quelques peu abusé... On se plaint beaucoup de l'administration française, mais celle canadienne n'est pas mieux (j'y reviendrai dans un autre article)).

Je me rends donc vers un guichet afin de valider mon prochain vol et aperçois mon bagage qui devait aller dans l'avion suivant (tiens heureusement que j'y avais mis des autocollants, sinon je n'aurai pas tilter). Au guichet, j'apprends que le vol est annulé, une tempête sévit dans la région de l'aéroport. La compagnie qui s'occupe du trajet prend en charge l'hôtel et une partie des repas en attendant le prochain vol prévu 2 jours plus tard.
Première rencontre avec le froid en attendant la navette qui fait la liaison aéroport/hôtel.

Arrivé à l'hôtel, je suis bien content de pouvoir m'allonger dans un 4 étoiles. Un repas de deux heures me requinque... (Non je n'abuse pas, 1h30 entre le moment ou je suis entré dans la salle et le moment où j'ai eu mon assiette). Retour dans la chambre, ça fait 26 heures que je suis levé, le sommeil vient tout seul.

A bientôt